dc.description.abstract | Dans la société taiwanaise, les études supérieures sont présentées, dès le collège, et avec encore plus de force au lycée, comme un objectif à atteindre en soi, impérativement. Les élèves se trouvent pris dans un processus dont le seul but est d’obtenir un bouquet de notes lors de l’examen final qui permette de maximiser les chances d’accéder à la « meilleure université possible. » L’accent mis sur les résultats, les notes et leur agencement en probabilités de réussite en fonction des exigences de niveau de chaque université aboutit bien souvent à l’occultation des finalités de « l’éducation ». Il m’a ainsi semblé intéressant d’entreprendre une recherche sur le sujet suivant : la valeur accordée aux études supérieures et au diplôme.
En prenant les cas de deux universités en Belgique et à Taiwan, l’approche comparative qui sous-tend ce travail a pour but de tester d’une part le poids des différences d’ordre culturel entre la société asiatique/taiwanaise et la société européenne/belge et, d’autre part, le poids de la position sociale (classe, milieu social, multisocialisation, etc.) des étudiants interrogés. Cette recherche utilise la méthodologie de l’enquête quantitative par questionnaire et des entretiens pour recueillir les données qui seront ensuite analysées grâce à une mise en dialogue avec plusieurs approches théoriques issues de la sociologie, notamment la théorie du capital de Pierre Bourdieu, la théorie de l’individu pluriel de Bernard Lahire, ou encore la sociologie de l’expérience scolaire de François Dubet.
Ce mémoire présente les deux systèmes éducatifs de deux pays ainsi que les différentes influences de ces voies scolaires sur les perceptions des étudiants. Via notre enquête, la motivation d’étudier, l’utilité multiple des études supérieures et du diplôme, et la transmission intergénérationnelle de la valeur accordée aux études sont analysées. En dialoguant avec les perspectives sociologiques mentionnées, les réflexions des étudiants interrogés sont éclairées. | en_US |